Lamort n'est qu'un passage Charles Peguy Moments de vie La mort n'est qu'un passage. Je suis seulement passé dans la pièce à coté. Je suis moi, Vous êtes vous. Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné Parlez-moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton différent. NeLa spiritualité du pèlerinage de Chartres fut admirablement interprétée par les Prières dans la cathédrale de Charles PÉGUY spiritualité faite d’adoration de Marie Mère de Dieu, mais aussi redécouverte d’un espace intérieur, d’une disposition d’âme qui se déploie au fur et à mesure de l’approche de la cathédrale. Charles Péguy en 1897 © ACP Charles PÉGUY est en réalité indissociable du pèlerinage de Chartres. Il a profondément marqué plusieurs générations. La fin du XIXe siècle avait connu le retour massif des pèlerins jusqu’à remplir toutes les rues de Chartres. Il est pourtant considéré comme une sorte de refondateur’. C’est dans ses pas, le plus souvent, que sont entrés les grands pèlerinages des cent dernières années. L’histoire est étonnante… Elle commence le 14 juin 1912, lorsque Charles PÉGUY entreprend l pèlerinage de Chartres à la suite d’un vœu fait l’été précédent au chevet de son fils malade. Alors, mon vieux, j’ai senti que c’était grave. Il a fallu que je fasse un vœu… J’ai fait un pèlerinage à Chartres. Je suis Beauceron. Chartres est ma cathédrale. J’ai fait 144 kilomètres en trois jours. … Mourir dans un fossé, ce n’est rien ; vraiment, j’ai senti que ce n’était rien. Nous faisons quelque chose de plus difficile ». Après la mort du poète en 1914, certains de ses amis empruntent son itinéraire. Ils méditent ses poèmes, font mémoire. en savoir plus sur le chemin Charles Péguy » – site officiel Lamort n’est rien Je suis seulement passée Dans la pièce à côté.. Je suis moi, tu es toi. Ce que nous étions L’un pour l’autre, Nous le sommes toujours.. Donne-moi le nom Que tu m’as toujours donné, Parle-moi Comme tu l’as toujours fait.. N’emploie pas un ton différent, Ne prends pas un air solennel Et triste. Continue à rire De ce qui nous faisait rire Ensemble.
La mort n’est rien, je suis simplement passé dans la pièce à côté. Je suis moi, vous êtes vous. Ce que nous étions les uns pour les autres, Nous le sommes toujours. Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné, Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait, N’employez pas un ton solennel ou triste, Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble, Priez, souriez, pensez à moi, Que mon nom soit prononcé comme il l’a toujours été, Sans emphase d’aucune sorte, sans trace d’ombre, La vie signifie tout ce qu’elle a toujours signifié, Elle est ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé, Simplement parce que je suis hors de votre vue. Je vous attends. Je ne suis pas loin. Juste de l’autre côté du chemin. Vous voyez tout est bien. [Charles Péguy]Puissionsnous méditer ce texte souvent attribué à tort à Charles Péguy, comme un message d'outre-tombe. ''La mort n'est rien, je suis seulement passé, dans la pièce à côté. Je suis moi. Vous êtes vous. Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné, parlez-moi comme vous l'avez
Aborder, parcourir, revenir vers l’Odyssée avec pour éclaireurs Philippe Jaccottet, Jacqueline de Romilly et Cornélius Castoriadis, c’est vraiment ajouter le plaisir et l’intelligence , c’est ainsi que Pierre Rideau ouvre sa présentation de l’article qu’il nous propose. La beauté des vers d’ Homère, la trace de son œuvre et ce qu’elle nous aide à comprendre de notre monde ne connaissent aucune usure. Ainsi que l’a dit si justement Charles Péguy, Homère est nouveau ce matin… ». Tout aussi intactes, l’émotion palpable de Jacqueline de Romilly, la passion de Jaccottet et les saisissantes mises en perspective de Castoriadis. Une œuvre belle donc, mais aussi riche de ses enseignements contenant les germes d’une morale individuelle qui, c’est sa singularité, se convertit aussitôt en une aptitude à être-ensemble et permet d’agir pour le bien commun. Les Grecs chérissaient l’harmonie et leur idéal était, je crois, de montrer que l’harmonie de l’individu et celle du collectif se nourrissent l’une de l’autre. » Pierre RIDEAU ARTICLE DE P. RIDEAU Homère est nouveau, ce matin, et rien n’est peut-être aussi vieux que le journal d’aujourd’hui. Assurément, l’Odyssée n’est ni un voyage initiatique, ni une quête, ni un roman d’aventure ou d’exploration, ou alors un peu de tout cela à la fois ? Plus ou moins… Plus simplement encore, ce serait juste l’histoire d’un type qui veut rentrer chez lui ? Oui mais son compagnon d’armes, Nestor est rentré de Troie en quatre jours et Ulysse mettra dix années. Dix années d’errance à la recherche d’un passage, comme l’indique Philippe Jaccottet. Homère est nouveau ce matin, et rien n’est peut-être aussi vieux que le journal d’aujourd’hui. Voilà ce qu’écrit Charles Péguy. La richesse des vers est inépuisable, c’est vrai et les traductions multiples la laissent intacte. Les scènes d’adieu d’Hector à Andromaque Illiade, du dialogue d’Ulysse et sa mère au pays des Cimmériens chant XI, la déploration d’Achille en ce même lieu, la consolation de Priam à Hélène…et tant d’autres sont une forme de beauté qui porte en elle-même sa propre justification. Au-delà de la beauté des vers, la profonde humanité des personnages, décrits avec leurs doutes, leurs angoisses, leurs espérances et leurs tragédies distingue fondamentalement l’Odyssée d’autres grands textes fondateurs. Des héros, oui, mais un héroïsme de carapace, une carapace qui vole en éclats devant les pleurs d’un enfant, le chagrin d’une mère, le désespoir d’un homme. Leur humanité est dans la recherche de l’harmonie brisée par la guerre ou le destin, l’harmonie qui unit une généalogie, une terre et un récit commun. Celle aussi qui, comme le dit, saisi de vertige, le roi des Phéaciens à Ulysse,unit la beauté des paroles et la noblesse des pensées. Je crois qu’on peut réunir les endroits de l’errance d’Ulysse sous un aspect essentiel. Ce sont des endroits fermés, sans passé ni avenir. Bloqués. Tels ils sont quand Ulysse y aborde, tels ils étaient il y a mille ans, tels ils seront dans mille ans. Ils sont d’une vacuité monstrueuse, Eole marie ses fils avec ses filles, les Lotophages sont dans les vapeurs de l’ivresse permanente, Circé s’ennuie… Le repli ne produit que vide ou monstruosité, ainsi Scylla, Charybde ou les Sirènes. Alors, pour échapper à ce monde là, il faut apprendre à se gouverner soi-même contre l’hubris et l’indifférence, veiller les uns sur les autres et gouverner la cité sans attendre aucune transcendance divine. Les Dieux d’Homère ne sont pas fiables. Ni les mythes, ni les oracles ajoute Cornélius Castoriadis qui cite Hector le seul bon augure, c’est de défendre sa patrie ». Il faut apprendre à vivre ensemble, par le débat, l’ouverture, la confrontation. L’hospitalité est la valeur supérieure qui place la parole et l’échange au-dessus de tout. Se gouverner, c’est partager un passé et un devenir. Et les nourrir. C’est être dans le présent, affronter les évènements quand ils arrivent, surmonter ses peurs et accepter sa condition d’homme, vulnérable et passsager. Et voilà bien, ce qui, selon Jacqueline de Romilly, fait de l’Odyssée et de l’Illiade, le récit commun de notre civilisation car l’humanité de ses personnages et la place du débat inaugurent le désir d’universalité propre à notre culture ainsi que le désir d’ouverture inscrit en tête de nos valeurs. Jacqueline de Romilly. Pourquoi la Grèce? Le Livre de poche. Editions De Fallois. 1992 Philippe Jaccottet. Homère. L’ Paris la Découverte. 1982 Cornélius Castoriadis. Ce qui fait la Grèce. La couleur des Idées. Editions du Seuil. Mars 2004
Lamort n'est rien, je suis simplement passé dans la pièce d'à côté. Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné, parlez-moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
15 octobre 2007 1 15 /10 /octobre /2007 2059 J'ai beaucoup repensé à ce texte, ces dernières semaines... Il a été lu pour l'enterrement de mon grand-père, qui me manque beaucoup depuis déjà deux ans La mort n'est rien, je suis simplement passé dans la pièce d'à côté. Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné, parlez-moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom à la maison soit prononcé comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans trace d'ombre. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. Elle est tout ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de votre pensée, simplement parce que je suis hors de votre vue ? Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. Vous voyez... tout est bien PS J'ai deux auteurs différents pour ce texte, j'étais persuadée qu'il était de Charles Péguy mais j'ai vu sur un autre blo qu'il aurait pu être écrit par Henry Scott Holland. Si quelqu'un connait le véritable auteur... ;éducatif Education enfant Expliquer la mort à un enfant D'après moi et mes convictions, il faut expliquer à l'enfant que son grand-père n'est pas mort - c'est son aspect physique qui a disparu à notre vue par rapport à son âge ou sa maladie - par contre, la personne en l'occurence son âme est toujours présente autour de nous. Je joins à ma réponse un poème de CHARLES PEGUY à expliquer à l'enfant avec d'autres mots bien sûr, suivant sa maturité.' LA MORT N'EST RIEN. JE SUIS SEULEMENT PASSÉE DANS LA PIÈCE D'À CÔTÉ. JE SUIS MOI, VOUS ÊTES VOUS. CE QUE NOUS ÉTIONS LES UNS POUR LES AUTRES, NOUS LE SOMMES LE NOM QUE VOUS M'AVEZ TOUJOURS DONNÉ. PARLEZ DE MOI COMME VOUS L'AVEZ TOUJOURS FAIT. N'EMPLOYEZ PAS UN TON DIFFÉRENT. NE PRENEZ PAS UN AIR SOLENNEL ET TRISTE. CONTINUEZ À RIRE DE CE QUI NOUS FAISAIT RIRE ENSEMBLE. PRIEZ, SOURIEZ, PENSEZ À MOI, PRIEZ POUR MOI. QUE MON NOM SOIT PRONONCÉ COMME IL L'A TOUJOURS ÉTÉ, SANS EMPHASE D'AUCUNE SORTE, SANS UNE TRACE D'OMBRE. LA VIE SIGNIFIE TOUT CE QU'ELLE A TOUJOURS SIGNIFIÉ. ELLE EST CE QU'ELLE A TOUJOURS ÉTÉ. LE FIL N'EST PAS COUPÉ. POURQUOI SERAIS-JE HORS DE VOS PENSÉESSIMPLEMENT PARCE QUE JE SUIS HORS DE VOTRE VUE? JE VOUS ATTENDS. JE NE SUIS PAS LOIN, JUSTE DE L'AUTRE CÔTÉ DU CHEMIN. VOUS VOYEZ, TOUT EST BIEN.'Je mettrai une photographie dans la chambre de l'enfant afin qu'il lui parle quand il le ce sujet délicat peut être abordé de bien des manières suivants les convictions et les personnalités de chacun... Il existe en librairie un très bon bouquin bien illustré pour apprendre et expliquer la mort d'un proche à un enfant. Question de tenzin91 Réponse de Serge - Mis à jour 03/07/2008 Sujets en relation Les 5 questions précédentes Explic utilise des cookies sur son site. En poursuivant votre navigation sur vous en acceptez l'utilisation. En savoir plus
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